The Cove : La baie de la Honte


Bonjour,

Luc Besson est un con. Luc Besson fait des films américains pour français sans accent anglais, sans passion ni « bon goût ».
Je n’aime pas l’œuvre générale de Besson, hormis Le Grand Bleu (et oui… on a tous nos défauts) je trouve son cinéma insipide, sans aucun génie et sans intérêt.

Ce qui nous réunit ici, c’est ce documentaire : THE COVE.

La Baie de la Honte est un film « dénonciateur » produit en partie (si je ne me trompe pas) par Besson. On y retrouve des dauphins, des japonais avec des caméscopes, des américains avec des moyens technologiques derniers cris, des taxis, et de la mise en scène « révolte bien contrôlée » filmé par Louie Psihoyos, avec en personnage majeur Richard O’Barry, dresseur de Flipper le dauphin et investigateur de ce document.

Autant le dire tout de suite, Richard est traumatisé par son combat, même comme obsédé par ce qu’il pense avoir produit à cause de cette fameuse série TV Flipper le dauphin. Il se considère comme celui qui a proliféré la fascination de l’Homme pour les dauphins et donc la création des aquariums à baleine et compagnie. Le problème de cette obsession, c’est qu’il a probablement raison.

A la mort de « son » dauphin fétiche (j’ai oublié son nom), O’Barry prend la décision de sensibiliser un maximum le monde et de lui faire prendre conscience que ces animaux ont une intelligence qui leur est propre et que les élever, les faire vivre dans des prisons aquatiques afin de les dresser juste pour nous divertir est un non-sens éthique sans nom. Nous sommes dans les années 60 et son combat commence.

Aujourd’hui nous sommes en 2009 (enfin l’année du documentaire) et le but de Richard est simple : vivre jusqu’au jour où chaque dauphin sera libre et ne sera plus pêché pour sa viande.

OK, ce documentaire pourrait presque passer sur W9, puisque l’action est dominante : images chocs, larmes, discours épiques, ennemi ici, gentils là, preuves à l’appui, le tout musicalement encadré etc.

Mais s’il faut en arriver là pour montrer au monde entier que nous ne sommes pas sur le bon chemin en exploitant ces animaux, je vote tout de suite pour. Amenez-moi l’urne, je m’occupe du reste.

The COVE raconte comment O’Barry a recruté une équipé de plongeurs, de pro du trucages Hollywoodiens, des surfeurs engagés, des politiques et des fous d’adrénaline pour filme la chose, pour filme ce qui se passe chaque année quelque part au Japon.
Avec l’aide de l’Oceanic Preservation Society, il va réussir à organiser et filmer le massacre de milliers de dauphins dans l’un des plus beaux paysages au monde : La Baie de Taiji.

C’est une épreuve de force, une armée de savoir et des moyens considérables qui nous sont proposés afin de pouvoir regarder ce qui s’y passe.
Il y a une part de sensationnel dans ce doc « choc » et ça ne me dérange pas plus que ça.
Là où la réalisation est forte, c’est qu’on ne voit pas « réellement » (ou très brièvement) le massacre. Attention, je déconseille à un enfant de regarder ! Mais ce film est aussi pédagogique dans le sens où il ne fait pas que  dénoncer. On y réunit des preuves, des chiffres (23 000 dauphins seraient massacrés chaque année pour sa viande et/ou revendu à des parcs aquatiques). Lorsqu’on sait qu’un dauphin souffleur peut être vendu 150 000 dollars, on est en droit de comprendre pourquoi les pêcheurs de Taiji sont si véhéments avec les occidentaux activistes…

Ils (les Japonais) appellent ça « leur culture », leur tradition, mais The COVE dénonce et prouve ce non-sens aberrant. On y parle de pêche immorale, inutile et illégale, les responsables politiques et les habitants de Taiji défendent leur « steaks » et le petit européen que je suis essaye de comprendre que ce gagne pain est leur seul moyen de vivre. Les bureaucrates parlent de recherche scientifique, de besoin vital pour le peuple, allant même jusqu’à défendre la thèse que le dauphin est un nuisible pour les poissons (sic).

Je vous conseille donc vivement de vous trouver ce documentaire et je reste à votre disposition pour échanger et débattre après visionnage.

Je n’aime pas Luc Besson, j’aime encore moins les taxis, mais on a un point en commun lui et moi : l’amour d’une race sensible intelligente et proche de nous.

L’Homme exploite les dauphins pour se divertir alors qu’il serait plus judicieux de les étudier, les écouter afin d’en apprendre plus sur « Nous ».



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