Vu (et revus) : La Planète des Singes

"Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire."

(Quelle affiche foireuse) Mouais, le pitch d'Allociné est plutôt succint. Will Rodman (James Franco, impeccable) est chercheur chez Gen-Sys, laboratoire pharmaceutique. Il travaille sur un composant qui permettrait de régénérer les neurones morts, motivé par la pathologie avancée que développe son père (John Lithgow), la maladie d'Alzheimer. Lors des tests sur les chimpanzés, un spécimen présente des signes d'accroissement de l'intelligence. Et lors d'une réunion avec les actionnaires pour le passage à l'étape suivante, le test sur les humains, ça part en couilles, et le chimpanzé est tué. On découvrira qu'elle venait d'accoucher d'un petit, que Will prendra avec lui pour échapper à l'euthanasie. Il s'occupera donc pendant plusieurs années de César, ce chimpanzé aux dons exceptionnels. Jusqu'au jour où tout dérape, où César se retrouve emprisonné dans un "refuge" pour primates, et où son questionnement identitaire trouvera une réponse.

Par où commencer... Je ne suis pas un vrai fan de la Planète des Singes, je n'ai vu que le film avec Charlton Hestion. J'ai des bribes de souvenirs de la série TV, mais rien de bien sérieux. Ce film me paraissait, au vu du trailer, mieux coller aux noobs comme moi de cet univers qu'aux fans hardcore de la série. Un de ces fans m'a accompagné, et on est tombés d'accord : c'est une grosse tuerie !!! J'en ai pris plein ma tronche pendant 1h40, c'est très bien écrit, le scénario prend le temps de développer chapitre après chapitre l'histoire, y a quelques ellipses temporelles qui sont bien insérées, ça coule tout seul. C'est bien réalisé, c'est dynamique, ça prend le temps quand c'est nécessaire, y a des plans assez icôniques qui parlent d'eux-mêmes, on prend du plaisir à regarder le film. Le top, c'est les singes, et César.
Qu'on donne un Oscar à Andy Serkis pour l'ensemble de son oeuvre, ce type est incroyable. Le rendu à l'écran de César est incroyable, toute la partie qui se passe dans l'espèce de refuge pour primates est terrible; il se retrouve face à ses congénères, réduit à sa condition d'animal, mais il n'en est que plus humain dans son machiavélisme. Et ça se lit dans ses yeux, sur son visage, dans son attitude. Y a des plans où il fait carrément flipper rien qu'avec ses expressions (ou ses non-expressions) faciales. J'étais sur le cul. La quête identitaire de César est la trame du film. Et la fin du métrage n'en est que plus terrible, la révolte des primates, épique, la molécule (le virus) qui commence à se propager aux êtres humains, tout prend place dans la mythologie de la Planète des Singes, il s'inscrit parfaitement dedans (d'après mon pote).
En un mot comme en cent, c'est la grosse baffe estivale. Autant Super 8 m'avait gravement emballé, autant là ça m'a estomaqué. 

À voir absolument.

JFTBX

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire